… c’est la glaire de ma voisine !
Voilà pourquoi j’ai hésité à publier cet article. Car mettre des photos de glaire (et donc de la mienne car difficile d’aller photographier celle – trop gore 🙂 – d’une autre) c’est prendre le risque de détourner un peu plus celles d’entre vous qui n’osent pas encore. Eh oui, cette glaire que vous allez voir plus bas, ce n’est toujours pas la vôtre.
Mais peut-être aussi que c’est une sacrée façon de vous montrer que je l’assume tellement que j’en mets des photos online. Et comme moi, qui étais aussi en mode whaaaat? il y a quelques années, vous êtes complètement en mesure de l’observer à votre tour et sans retenue. Car qu’on l’ignore ou non, elle existe bel et bien (et tant mieux)… et glamour ou non, elle est essentielle (et dingue) (et accessoirement la quintessence de notre fertilité).
Enfin comme cet article est surtout le meilleur moyen de rendre la chose concrète pour celles qui commencent à franchir le pas, mais pataugent pour interpréter correctement leurs observations : ni une ni deux, GO !
Petit rappel du pourquoi du comment : dans la première partie du cycle c’est la croissance d’un ovule dans l’ovaire qui provoque la sécrétion de glaire fertile au niveau du col de l’utérus (le cervix, d’où son nom de glaire « cervicale »). Parce que la nature est bien faite : tandis que l’ovaire prépare un ovule (maturation du follicule), il charge les œstrogènes d’annoncer à son voisin l’utérus qu’il doit accueillir pendant ce temps-là les spermatozoïdes qui se présenteraient ! Et le tapis rouge que l’utérus déroule pendant quelques jours pour attendre (et atteindre) la princesse qui se prépare, c’est exactement cette glaire, indicateur par excellence de la période fertile du cycle menstruel.
Jour sommet – 5 Jour sommet – 3 Jour sommet +1
Ces photos sont datées par rapport au jour sommet et sont ainsi assez comparables d’une femme à l’autre (même si tout est relatif) quelque soit la longueur de son cycle. Ce jour sommet est la veille du changement brutal de l’aspect de la glaire. C’est le meilleur signe (trouvé à ce jour) de l’ovulation. Et comme sa définition l’indique, on ne l’identifie qu’a posteriori, plus précisément : le lendemain.
Dans la catégorie « tout est relatif » j’en profite pour préciser que le plus important n’est pas la tête de la glaire un jour donné, mais bien son évolution d’un jour à l’autre. Pour le dire différemment : votre glaire et votre sensation d’humidité/lubrification à la vulve évoluent de manière très progressive du début de la phase fertile jusqu’au jour sommet, puis PATATRAS.
Comme vous voyez je n’ai même pas réussi à photographier à l’approche du jour sommet et donc du pic de fertilité, tant la glaire est filante : elle échappe totalement des doigts. Vous avez déjà essayé d’attraper du blanc d’œuf vous ? D’autant plus avec un appareil photo dans l’autre main (il va définitivement me falloir un assistant).
En gros si vous me laissez filer la métaphore culinaire : lorsque le TOP blanc d’œuf devient brusquement du yahourt à boire à la vanille (ou rien), c’est qu’on y était.
La glaire c’est incolore et inodore (sinon il y a un problème à soigner, peut-être une mycose ?). C’est le tapis rouge (pas rouge) qui accueille les spermatozoïdes, en adoucissant pour eux l’acidité naturelle du vagin qu’ils ne supportent pas. L’école Sympto l’appelle « élixir de vie » dans son manuel de découverte de la méthode sympto-thermique. Dr. Raith-Paula la surnomme « potion magique » dans le Cycloshow (mise en scène du cycle féminin) : c’est elle qui nourrit les spermatozoïdes et leur donne force et énergie pour patienter et se ressourcer avant de rejoindre l’ovule. C’est le bon smoothie multi-vitamines qu’on sert à Monsieur en salle d’attente si vous préférez.
Bref une chose est sûre : si ma glaire est gore, n’en faîtes pas une montagne, car je vous assure que la vôtre ne l’est PAS DU TOUT.
A votre cervix, Madame.
La question la plus importante est : Est-ce que vous vous êtes lavée les mains après ? 😁
Vraiment un bon article, bien écris, merci beaucoup