Règles douloureuses, syndromes pré-menstruels, cycles irréguliers ou anovulatoires, acné hormonale, aménorrhée ? Les troubles menstruels sont fréquents. Ils n’en sont pas pour autant une fatalité.
Beaucoup de gynécos continuent de prescrire à tout va la pilule pour résoudre les problèmes de cycle ou d’acné des femmes. Quelle imposture ! Au lieu de chercher à résoudre les dysfonctionnements du cycle (et de sa mélodie hormonale qui touche de près beaucoup de choses dans notre corps et nos émotions), ils le suppriment en introduisant des hormones de synthèse qui empêchent les ovulations. Cela me fait penser à la médecine (d’avant Pasteur) qui tuait les patients atteints de rage car ne savait pas les guérir. Ou à une autruche qui s’enfouit la tête dans le sable pour ignorer le problème.
Pourtant il existe de nombreuses façons de réguler et soigner nos cycles, avant de bêtement les supprimer (les « endormir » entend-on, c’est plus politiquement correct). Voilà des propositions à creuser qui peuvent permettre, à tout âge, de court-circuiter cette pilule castratrice de notre féminité la plus intime qui de plus implique, on le sait désormais trop bien, de nombreux autres problèmes.
Etape 1 : lisez cet article et soyez convaincue que les dysfonctionnements de votre cycle ne sont pas une fatalité. NB : si vous venez d’accoucher (post-partum) ou que vous venez d’arrêter la pilule, acceptez quand même qu’il va falloir un peu de patience pour que tout se remette en place.
Etape 2 : relisez le fonctionnement du cycle menstruel pour bien comprendre ce qu’il se passe (ovulation, règles, etc.) ; observez et suivez un calendrier de vos cycles (téléchargez l’appli Clue par exemple, elle n’est pas prise de tête) ; observez aussi vos règles, à l’aide d’une cup menstruelle (j’en parle ici). Se réconcilier avec son cycle est la première attitude qui va contribuer à le réguler, vous faisant prendre conscience qu’il est vraiment « vous » et non un parasite extérieur. Qui ne sait pas qu’il y a beaucoup de psy dans le cycle féminin ? 🙂
Etape 3 : prêtez attention à votre rythme de vie et votre bien-être général, identifiez d’éventuelles sources nocives et voyez celles sur lesquelles vous pouvez agir (problèmes de santé, stress, fatigue, alimentation, exercice/sport, tabac, alcool, régimes très stricts, perte ou prise de poids, sommeil, chocs émotionnels, etc.).
Etape 4 : si vous avez du mal à voir ce qui peut être amélioré ou comment le faire, il ne faut pas hésiter à avoir recours aux médecines douces : ostéopathie, diététique (pour assainir son alimentation ou favoriser les oméga 3), naturopathie, homéopathie, phyto- ou aromathérapie (on évoque souvent le gattilier, le framboisier, l’huile d’onagre, l’achillée mille feuille)… Je ne veux pas surtout donner de « recettes toutes faites » comme on le voit souvent sur Internet, car chaque situation hormonale est unique. Cela a beau être doux, cela reste de la médecine. Faîtes-vous accompagner, c’est essentiel !
Etape 5 : enfin il y a certaines situations qui nécessitent de véritables soins médicaux et un suivi gynécologique. Il ne conviendrait pas de les sous-estimer ici et encore moins de les ignorer. Je pense par exemple à l’endométriose ou au syndrome des ovaires polykystiques (OPK), il y en a d’autres… L’enjeu reste alors de trouver le praticien qui privilégie au maximum les solutions naturelles et respectueuses du cycle féminin avant d’y substituer des hormones de synthèse, et surtout qui s’intéresse aux événements (en particulier l’ovulation) du cycle « malade » pour collaborer avec lui au lieu d’agir de manière rigide indépendamment de lui ! On se refile les contacts de ces médecins soucieux de l’écologie féminine de bouche à oreilles de copines, via une amie naturopathe, ou sur les groupes Facebook… bonne chasse au trésor ! Pensez aussi aux sages-femmes qui sont souvent plus à l’écoute et nous aident à avoir une approche holistique du problème.
Prêtes ? Prenez vos cycles en main, aimez les, soignez les, prenez conscience de leur beauté. Retrouvez un bon équilibre hormonal, un rythme régulier facile à vivre, et des règles toutes douces signes de bonne santé. Ca vaut le coup.
Et le must c’est que vous ne tarderez pas à découvrirez des effets kiss cool inattendus (et loin d’être anodins) : meilleure connaissance de soi, moins de problèmes de peau, sautes d’humeur maîtrisées, libido sublimée… What else?