#Autonomisation : un bel hashtag pour débuter l’année !
Pourtant, ce terme représente bien plus qu’une simple étiquette. Avez-vous déjà entendu parler de ce concept ? Bien qu’il soit difficile à traduire en français (parmi les traductions possibles : capacitation, habilitation, empuissancement, autonomisation, etc.), je vais m’efforcer de l’expliquer :
Qu’est-ce que l’autonomisation ?
L’autonomisation vise à instaurer des conditions favorables à la confiance (y compris la confiance en soi), afin de permettre à chacun d’effectuer des choix de manière autonome.
Dans les années 60/70, des mouvements féministes américains ont largement participé à la popularisation de ce terme, proposant d’implémenter une émancipation propre aux femmes, fondée sur la capacité de répondre aux défis que nous rencontrons. Une question centrale dans nos vies est bien sûr celle de notre fertilité. Voici où je veux en venir : les méthodes naturelles d’observation du cycle sont des outils puissants pour non seulement accepter cette fertilité, mais aussi la vivre pleinement, sans vouloir l’éliminer.
Un envol vers notre autonomie
Comme le dit un proverbe oriental anonyme : « L’oiseau n’a pas peur que la branche cède, car il a confiance dans ses propres ailes. » Il ne s’agit pas d’ajouter des ailes à l’oiseau, mais de lui rappeler qu’il a les capacités nécessaires pour s’envoler. Chaque femme a déjà en elle la capacité d’observer et de comprendre les signes que son cycle de fertilité lui adresse. Parfois, elles ne sont simplement pas conscientes de leur potentiel. En apprenant à mieux comprendre son corps, chaque femme peut faire des choix en matière de contraception en toute connaissance de cause. Elle découvrira peut-être qu’elle n’est pas contrainte de s’appuyer sur des méthodes contraceptives parfois discutables, comme des traitements médicaux invasifs ou des dépenses en produits pharmaceutiques, pour atteindre ses objectifs reproductifs.
Confiance et autonomie : les clés de l’autonomisation
Le lien entre les méthodes d’observation du cycle et l’autonomisation n’est pas une simple idée de ma part. Ce concept est largement exploré par de nombreux acteurs engagés dans la promotion de ces méthodes, en particulier aux États-Unis. Je prévois un article sur l’avance de nos collègues américains dans la promotion des « méthodes naturelles » françaises, souvent négligées.
La revue Limite, qui se définit comme une revue d’écologie intégrale, aborde également ce sujet en questionnant plusieurs philosophes et théologiens sur la faisabilité d’une planification des naissances 100% naturelle.
Pourquoi choisir l’émancipation et l’autonomie ?
Vous pourriez vous demander pourquoi opter pour l’autonomie, alors que des méthodes comme la pilule ou le stérilet existent et sont fiables à 99% ? Parce que les méthodes naturelles offrent bien plus qu’une simple contraception ! Voici pourquoi :
- Autonomie ⇒ épanouissement personnel + bonheur
Les jeunes parents parmi vous le savent : c’est l’une des idées maîtresses des nouvelles approches éducatives, inspirées par les travaux de Maria Montessori et les recherches en sciences cognitives. Pourquoi ne pas appliquer ces principes prometteurs que nous enseignons à nos enfants à notre propre vie (femmes, couples) ? En apprenant une méthode scientifique d’observation du cycle, nous réalisons que nous possédons les ressources nécessaires pour maîtriser notre fertilité, approfondir notre compréhension de notre corps et de celui de notre partenaire, renforcer notre estime de soi et cultiver l’intimité de couple. Personnellement, je ressens cette grande autonomie dans ma relation avec mon partenaire, c’est source de bonheur quotidien. Notre intimité repose sur notre auto-observation et la communication entre nous, avant même d’en parler à un professionnel de santé. Nos décisions se prennent mutuellement et librement, sans influence extérieure.
Attention : l’autonomie s’accompagne de responsabilité !
La responsabilité est un domaine à explorer, que nous avons parfois tendance à négliger. En effet, choisir de ne pas utiliser de contraceptifs extérieurs implique de se positionner face à son désir d’enfant chaque mois. Cela signifie être responsable (même si cela implique de partager cette responsabilité avec son partenaire) d’une grossesse non désirée, sans recours à des artifices pour déresponsabiliser. Soyons honnêtes, faire le choix de l’autonomie et de la responsabilité ne sera pas toujours facile. Cependant, les bénéfices sont immenses : je me découvre, je prends conscience de mes limites, j’apprends à me faire confiance… cela m’épanouit car je suis actrice de ma vie et responsable de mes choix.
Et si les méthodes d’observation du cycle révolutionnaient la contraception ?
Et si les méthodes d’observation de la fertilité étaient à la contraception ce que Montessori est à l’éducation : un modèle moderne, innovant et holistique, qui considère l’humain dans sa globalité, en s’appuyant sur nos aspirations naturelles pour nous guider vers la paix intérieure et le bonheur ? C’est un vaste projet, n’est-ce pas ? 😉
2016 a été une année pleine d’émotions pour moi avec la création de Cycle Naturel, d’abord un simple blog, puis un espace propice à des idées, projets, activités et même des rêves… Que cela continue ! Je nous souhaite une année 2017 façonnée par l’autonomie et la responsabilité.
Engageons-nous activement dans nos vies.
* La même revue Limite, en octobre 2017, proposera un manifeste pour oser un « féminisme intégral ». Dans cet article, les auteures soulignent que « la libération des femmes a conduit à une aliénation sans précédent de leur corps face à la médecine. Dépossédées de leur fertilité, elles deviennent dépendantes des médecins et des laboratoires pharmaceutiques. La santé reproductive des femmes est souvent mise en péril par les produits censés la protéger. » Dans ce même numéro, on peut trouver un article sur la pilule, les femmes et la symptothermie écrit par Pryska Ducoeurjoly, conseillère à la fondation SymptoTherm et fondatrice de l’association Ecologie du cycle féminin.
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