Professionnels de santé soutiennent les méthodes naturelles de contraception

Plus de 150 pros de santé s'unissent pour promouvoir les méthodes naturelles de contraception, clarifiant leurs bénéfices et fiabilité.
Avatar photo
Sophie Mercier

Professionnels de santé unis pour la défense des méthodes naturelles

Le 22 février dernier, la présidente de la fédération des gynécologues médicaux, le docteur de Reilhac, a vivement critiqué les « méthodes naturelles de contraception » dans un communiqué de presse. En réponse à ses déclarations, plusieurs sages-femmes et médecins se sont mobilisés pour clarifier les faits et rétablir la vérité, soutenus par des études scientifiques et leurs expertises professionnelles. À ce jour, plus de 150 professionnels de santé ont signé cette réponse, que nous vous présentons ci-dessous, avec la permission de ses rédactrices.

Réponse des professionnels de santé

Chère consœur de Reilhac,

Nous avons pris connaissance de votre vidéo publiée dans le Point, le 26 février 2018, et souhaitons partager notre ressenti face à vos propos.

Nous, médecins, sages-femmes, pharmaciens, ostéopathes, et d’autres professionnels de santé, voulons vous faire part de notre expérience clinique auprès des femmes et des couples que nous recevons en consultation.

Clarifications sur les méthodes naturelles

  • Distinction des méthodes : Les « méthodes naturelles » ne sont pas toutes identiques. Le retrait, par exemple, diffère considérablement des méthodes d’observation du cycle telles que la Méthode de l’Ovulation Billings, la symptothermie ou FertilityCare.
  • Clarification des méthodes : La méthode Ogino, qui se base sur la durée des cycles, ne correspond pas aux MOC, qui s’appuient sur l’observation des réalités physiologiques spécifiques à chaque femme.
  • À propos des applications : Les MOC ne dépendent pas d’algorithmes ou d’appareils électroniques, mais se basent sur l’analyse quotidienne des biomarqueurs de fertilité, enseignés par des instructeurs qualifiés.
  • Fiabilité : Le taux de fiabilité des MOC est comparable à celui des pilules oestro-progestatives, la méthode contraceptive la plus courante en France.
LIRE AUSSI  Lettre à la version de moi-même d'il y a cinq ans – Cycle Naturel

Évolution des préférences contraceptives

Nous constatons que les femmes commencent à délaisser la pilule contraceptive, enregistrant une baisse de 7,6% entre 2010 et 2016, au profit de la hausse de l’utilisation du préservatif (+4,7% en six ans, source : baromètre Contraception INPES).

Contraire aux croyances, le taux d’IVG n’a pas augmenté avec le désamour pour les hormones, aidant même à réduire légèrement les chiffres (source : baromètre Contraception INPES 2016).

Le besoin d’autonomisation et de respect des choix

Les femmes aspirent à avoir le contrôle sur leur corps et leur santé reproductive. Cet « empowerment » est souvent exprimé lors de consultations dans un cadre de dialogue, et certains hommes souhaitent également partager cette responsabilité.

Appel à un changement de perspective

Nous vous interrogeons : pourquoi continuer à faire croire aux femmes que ces méthodes sont obsolètes ou imprécises ? Comment pourrions-nous ignorer les multiples études soutenant ces méthodes et la physiologie du cycle ?

Il est crucial que les gynécologues médicaux consacrent davantage de temps aux premières consultations et qu’ils collaborent mieux avec les sages-femmes et médecins généralistes pour assurer une approche complète et respectueuse de la santé reproductive des femmes.

Un appel à l’érudition

Dans notre pratique, nous sommes tout autant engagés à garantir aux femmes le respect de leur choix en matière de contraception. C’est un droit fondamental, soutenu par notre formation continue sur la santé reproductive.

La contraception doit rester un choix éclairé et respecté pour chaque couple, et les MOC ne sont pas simplement une méthode contraceptive. Elles peuvent également favoriser la conception et aider les femmes à mieux suivre leur santé reproductive.

LIRE AUSSI  glaire-pic

Nous, professionnels de santé engagés, affirmons notre soutien à ces méthodes d’observation du cycle et espérons ouvrir un dialogue constructif avec la FNCGM, tout en répondant aux préoccupations des femmes.

Dans l’ère actuelle, il est impératif que notre formation médicale englobe la physiologie du cycle et que nous puissions répondre aux questions fondamentales que se posent les femmes sur leur corps.

Nous restons à votre disposition pour une discussion approfondie sur ce sujet important.

Signataires de la lettre :

  • Marion VALLET, sage-femme libérale à Lille
  • Dr. Anne DEHEEGER, médecin généraliste à Nantes
  • Dr. Aude BRUSSIEUX, médecin généraliste à Nantes
  • Dr. Sophie SAAB-TSNOBILADZE, médecin généraliste à Paris

Nous, utilisateurs de méthodes d’observation du cycle, souhaitons être entendus dans nos choix, et espérons que les professionnels de santé soient davantage formés afin de nous accompagner de manière compétente dans la compréhension de la fertilité.

Sophie Mercier

Prendre soin de soi et de l’environnement avec Cycle Naturel

Explorez la méthode Sensiplan® pour mieux comprendre votre cycle et promouvoir le bien-être personnel et environnemental.
Sophie Mercier

Explorez d’autres horizons : Ce n’est pas ici que vous trouverez votre chemin ! – Cycle Naturel

Cycle Naturel vousGuide vers des ressources sur la gestion de la fertilité avec 10 organisations à découvrir. Explorez votre santé reproductive!
Sophie Mercier

Laisser un commentaire