Le cycle menstruel de la femme : un récit fascinant
À l’origine, je me suis souvent demandé comment on pouvait parler du cycle menstruel de manière si caricaturale. Pour moi, il ne s’agissait que de gérer une bataille entre les tampons et le spasfon. Que sont devenus ces cours de SVT que j’avais mémorisés en quatrième, où les hormones, le cycle ovarien, l’hypophyse, les follicules et les ovocytes semblaient être des concepts si distants ? J’ai tout oublié dès le lendemain de l’examen. Même au lycée, peu de souvenirs en ressortent. Après cela, ce sujet a disparu de nos conversations, que ce soit avec mes amies, ma mère ou même ma gynécologue.
Ce n’est que bien des années après avoir eu mes premières règles, malgré le fait que je sois tombée sur mon cycle tard, que j’ai commencé à saisir ce qui se déroulait chaque mois dans mon ventre. Cela s’est produit avec mon mari, en présence d’une instructrice utilisant la MAO, une méthode naturelle d’auto-observation de notre cycle. J’y suis allée avec scepticisme, mais cela a complètement changé ma perspective. J’ai ainsi pris conscience de ma fertilité et j’ai commencé à apprécier mon corps de femme, ma glaire cervicale, et même mes règles. N’est-il pas incroyable de découvrir la complexité du cycle féminin ?
Célébrons la fertilité et non l’hygiène
Et si aujourd’hui je vous parlais de fertilité au lieu de ces termes souvent peu flatteurs comme l’hygiène féminine ? Et si nous discutions d’ovulation plutôt que de règles ? Au lieu de parler de crampes et de saignements, nous pourrions évoquer le cycle de la vie. Bien que la forme change peu, le fond de l’histoire est totalement différent. Le cycle menstruel n’est pas une simple question de protections périodiques, mais le récit impressionnant, scientifique et naturel d’un ovule. Prêts à redécouvrir cette histoire ?
Épisode 1 : L’ovule dans l’ovaire
Commençons par un ovule, qui, loin d’être anodin, est la plus grande cellule du corps humain, mesurant environ 150 micromètres, soit 30 fois plus grand qu’un spermatozoïde. Cette cellule si puissante contient la moitié des éléments nécessaires pour créer un être humain.
Une femme possède à la naissance environ 500 000 ovules, tous accueillis dans de petits follicules. À partir de l’adolescence et jusqu’à la ménopause, une vingtaine de follicules sont sélectionnés chaque mois, un seul se développant pour libérer l’ovule. Cette phase, appelée phase folliculaire, commence après la fin des règles. L’ovule est ensuite libéré par un signal de l’hypophyse qui libère l’hormone LH, et il part à la recherche de son futur partenaire.
Épisode 2 : L’ovule dans la trompe
Une fois libéré, l’ovule se dirige vers la trompe de Fallope, attendant l’arrivé potentielle de spermatozoïdes pour une fécondation. Cet épisode ne dure en général pas plus de 24 heures. Si aucun spermatozoïde ne se présente, l’ovule disparaît sans que personne ne le sache. Aucune partie du corps n’est informée de ce qui se passe, expliquant pourquoi les tests de grossesse ne révèlent pas immédiatement les événements.
Épisode 3 : L’ovule dans l’utérus
Le troisième acte réserve deux scénarios : savoir si l’ovule a été fécondé ou non. Si la fécondation a eu lieu, l’ovule va chercher à se fixer dans l’utérus. En attendant la nidation, qui amène l’hormone de grossesse hCG, l’utérus prépare son accueil avec l’aide du corps jaune qui sécrète de la progestérone pour renforcer l’endomètre.
En parallèle, l’utérus a déjà commencé à produire une glaire fertile pour accueillir les spermatozoïdes durant les deux premiers épisodes.
Épisode 4 : L’issue dans le vagin
Si l’ovule est fécondé, il s’installe dans l’utérus et débute une grossesse. Cependant, si l’ovule n’est pas fécondé, le corps se rend compte que l’utérus s’est épaissi pour rien. Les hormones chutent et les menstruations s’installent pour évacuer ce qui n’est finalement pas nécessaire. Fin de l’épisode 4, mais ne vous inquiétez pas, une autre saison suit, jusqu’à la ménopause.
Apprécions notre cycle
Finalement, en prenant conscience de tout cela, les menstruations peuvent se transformer d’une corvée mensuelle en une belle célébration du fait que notre corps se prépare chaque mois à donner la vie. Même lorsque cela ne débouche pas sur une grossesse, le corps féminin, avec sa créativité infinie, se remet à préparer un nouvel ovule. Quelle incroyable puissance !
Et oui, mesdames, chaque mois, nous faisons couler notre sang pour, simplement, sauver l’humanité. Ne mériterait-il pas une reconnaissance particulière ?
- Un Voyage Vers l’Harmonie et la Connexion à la Nature - 9 mars 2025
- Témoignage d’Hélène, 23 ans - 9 mars 2025
- L’importance de la connaissance de soi - 9 mars 2025