4 raisons d’apprendre à lire… son cycle menstruel – Cycle Naturel

Ma fille a 5 ans, elle apprend à lire. En la voyant jouer avec ses lettres l’autre jour, un éclair a traversé mon génie 😉 car en fait, le cycle, c’est du pareil au même ! Des signes rouges et bleus que l’on met bout à bout… et qui finissent par raconter quelque chose.

Pour la petite anecdote : comme je lui ai piqué ses lettres pour vous faire mon illustration, elle m’a demandé ce qu’était le cycle féminin, du coup nous avons gagné une mini conversation entre femmes… hé hé.

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Les raisons d’apprendre à lire, on ne les compte pas bien sûr, et personne ne remettrait en cause l’importance d’apprendre la lecture aux jeunes enfants. En revanche il existe un langage que l’on apprend trop peu à déchiffrer, aux adolescentes cette fois : celui de leur propre corps.

Lire son cycle de femme, c’est comprendre ce qui se passe dans son corps grâce aux signes qu’il envoie et en particulier celui de la fameuse glaire cervicale que l’on apprend à déchiffrer, et qui a beaucoup (beaucoup) de choses à nous dire.

Vous cherchez de bonnes raisons d’apprendre à lire votre cycle, un apprentissage simple et concret auquel chaque femme peut s’atteler, quelque soit sa situation, sa vie sexuelle, sa vie de couple, son âge, son objectif… ? Ou au contraire vous ne voyez pas l’enjeu de vous prendre la tête avec ça ? Lisez plutôt !

1. Pour comprendre mon corps

Une femme, c’est simple : c’est compliqué. Mais si j’ai abandonné l’idée qu’un jour quelqu’un d’autre parvienne à me comprendre, peut-être pourrais-je déjà essayer de me comprendre moi-même !? Car en fait je ne suis pas « compliquée », je suis simplement changeante. Naturellement changeante. Mon corps veut cela puisque chaque mois, les hormones se relaient pour agir les unes après les autres. Mon cycle reproductif influence mes humeurs, mes émotions, mon énergie, mes désirs, mes cheveux, ma peau ! Comprendre les mécanismes hormonaux qui s’enchaînent chaque mois c’est illustrer mon cours de SVT du collège (du charabia tant que je ne l’aurai pas rendu concret) avec mon propre corps… et prendre conscience de tout ce que ma féminité engage au quotidien.

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2. Pour m’approprier ma fertilité

Le cycle menstruel est une histoire de fertilité avant d’être une histoire d’hygiène féminine. L’événement important, c’est l’ovulation ! Les règles n’en sont que le résultat. Guetter et repérer mes ovulations (au lieu de subir mes règles), c’est découvrir la force incroyable de mon organisme qui chaque mois se donne un mal fou pour rendre possible la vie. Si j’ai envie d’avoir un enfant bien sûr, mais pas seulement. Ce cycle, quelle merveille ! C’est mon côté fleur bleue, mais franchement je peux être fière de mon corps. Quand il s’aperçoit qu’il a ovulé « pour rien », il remet ça, bon joueur, sans se lasser de ses ratés : quel exemple pour la vraie vie. Cerise sur le gâteau : il devient facile d’anticiper mes règles, la phase lutéale post-ovulatoire (de l’ovulation aux règles) étant globalement assez stable. Bref, je suis fertile !!! Waow.

3. Pour être pro-active dans la gestion de ma santé

L’ovulation est signe de bonne santé. Pourquoi ? Parce que la femme, en tant qu’être humain, est programmée pour se reproduire. Parce que s’il n’y a pas d’ovulation (mises à part certaines situations programmées elles aussi par la nature : enfance, grossesse, allaitement, ménopause, etc.), c’est que mon corps n’a pas les moyens de le faire, ou qu’il est en train de « régler » autre chose et ne peut s’en occuper ! Ma santé générale, mon équilibre hormonal et mon cycle reproductif sont liés. Le cycle d’ovulation est un indicateur précieux qu’il serait dommage d’ignorer. En connaissant mes cycles, en apprenant à être attentive aux variations ou aux troubles qu’il peut connaître, je décèle, j’anticipe, je comprends, je devance : des règles trop abondantes, une ovulation qui ne « marche pas » sans raison connue, un syndrome prémenstruel anormalement fort, sont autant de signaux ! Outre-Atlantique certaines parlent même du cycle menstruel comme le 5ème des signes vitaux.

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4. Pour me donner les moyens d’un choix de contraception informé et libre

Avant de choisir une contraception, il s’agit de bien comprendre le choix que je vais faire. La connaissance précise du cycle féminin, de MON cycle féminin, me permet non seulement de mieux comprendre les mécanismes ‘internes’ mis en œuvre pour gérer ma fertilité, mais aussi par conséquent la technique ‘externe’ que chaque moyen de contraception utilise pour agir sur mon cycle de reproduction. Comment bien comprendre le principe d’action de la pilule, du stérilet, de l’anneau vaginal… si je ne connais pas au préalable le cycle auquel il s’attaque ? NB : c’est là que je ne peux pas m’empêcher de témoigner qu’en réalisant que je n’étais fertile que 7 jours par cycle, je me suis demandée si un contraceptif invasif 7 jours sur 7 était vraiment indispensable ! Fin de la parenthèse.

Savoir, c’est pouvoir. Savoir lire, c’est pouvoir accéder à la connaissance. Accéder à la connaissance, c’est accéder à la liberté. Repartir de la base, de mon intimité, de ce que je suis, en vérité, « au naturel » me permet de me retrouver, avant de développer ma vision, mon projet, ma vie, ma sexualité, mon rapport à la nature, en faisant mes choix et en posant mes actes de manière autonome. Connais-toi toi-même… et tu connaîtras l’univers ! 

C’est sûr, au départ, comme pour la lecture, on butte sur chaque lettre, on déchiffre. C’est parfois un peu laborieux. On a besoin d’aide. En somme, on redevient une petite fille de 5 ans. Puis une fois qu’on a appris, selon son intérêt et ses objectifs, on a le choix. On peut décoder, comprendre, interpréter ; lire entre les lignes ; lire en diagonale ou même survoler ; apprendre à lire à quelqu’un ; interrompre sa lecture, la reprendre, ou pas ; relire… car on sait.

A lire  CONNAIS TON CORPS, CONNAIS-TOI TOI-MÊME !

La lecture est une amitié, disait Proust. En l’occurrence ici, une amitié avec soi-même. Lisez-vous les filles, et aimez-vous !