Introduction à la diversité des saignements menstruels
Cet article est rédigé par Marion Vallet, sage-femme et formatrice de la méthode Billings, une approche visant à aider les femmes à reconnaitre les signes de leur fertilité pour mieux gérer leur cycle menstruel.
Des saignements variés
Êtes-vous conscient(e) que tous les saignements ne sont pas nécessairement des règles ? En effet, il existe d’autres causes possibles pour ces saignements. Quels sont les événements physiologiques normaux qui peuvent se produire durant un cycle menstruel ? Explorons ensemble ce sujet !
Les phases du cycle menstruel
Toutes les femmes sont conscientes de leurs menstruations, qui marquent le début de la fertilité, surtout lors des premières règles (ménarche). Toutefois, l’activité ovarienne débute bien avant cela, parfois des années auparavant.
Le cycle menstruel féminin se divise en quatre phases :
- Les menstruations
- La phase pré-ovulatoire (ou folliculaire)
- La phase ovulatoire
- La phase post-ovulatoire (ou lutéale)
Chaque phase présente des caractéristiques qui influencent la fertilité et l’infertilité d’une femme, et chaque période peut être accompagnée de saignements physiologiques, dont l’intensité et la fréquence peuvent varier.
1. Les menstruations
C’est le type de saignement le plus reconnu : les règles. Bien qu’elles soient perçues comme le début du cycle, elles signalent en réalité la fin d’un processus hormonal. Les menstruations surviennent 11 à 16 jours après l’ovulation, et si la fécondation n’a pas eu lieu, elles sont causées par une chute des niveaux de progestérone et d’œstrogènes, entraînant une destruction de l’endomètre et son évacuation.
2. Le saignement de privation
Le saignement de privation se manifeste lors de la phase secondaire du cycle et est souvent confondu avec les règles. Pendant la phase pré-ovulatoire, les follicules peuvent produire une faible quantité d’œstrogènes, stimulant l’endomètre sans permettre l’ouverture du col de l’utérus. Ce phénomène peut se produire, par exemple :
- Après l’arrêt d’une contraception hormonale, lorsque le corps doit réapprendre à ovuler,
- Lors de l’allaitement, où la prolactine interfère avec la production d’œstrogènes.
Un saignement de privation peut ressembler à des règles naturelles, bien qu’il ne décrit pas une véritable menstruation. Pour établir la différence, il est essentiel de surveiller ses ovulations.
3. Le saignement de poussée œstrogénique
Ce type de saignement, qui se produit au moment de l’ovulation, est souvent brèves et peut être confondu avec un spotting. Il est causé par une élévation rapide des œstrogènes suivie d’une chute soudaine. Bien qu’il puisse indiquer que l’ovulation se prépare, son absence ne signifie pas nécessairement que l’ovulation ne s’est pas produite.
4. Le saignement de nidation
Enfin, le saignement de nidation a lieu après l’ovulation, environ une semaine plus tard. C’est à ce moment-là que l’embryon s’implante dans l’endomètre après son passage dans la trompe. Ce type de saignement peut survenir lors de cette implantation, mais il ne se produit pas toujours.
Conclusion
Il est essentiel pour chaque femme de comprendre les différentes natures des saignements qui peuvent se manifester tout au long de son cycle. En apprenant à les differentié, il devient plus facile de gérer sa fertilité.
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