Le désir sexuel féminin évolue-t-il au cours du cycle ? Y a-t-il une libido (= désir en latin) spéciale liée à l’ovulation ? Sommes-nous un mammifère comme les autres qui cherche instinctivement le coït en période fertile ?
Si vous vous attendiez à une longue prose, c’est raté. On est toutes différentes, mais on est toutes pareilles & une image vaut parfois mieux qu’un long discours :

Alejandra Lunik
Le schéma est assez clair, non ? Il n’illustrait pas spécialement le désir je crois, mais c’est tout comme. Si c’est à l’approche de l’ovulation (qui n’a pas forcément lieu à J14 mais ça on commence à le savoir) que vous avez le plus envie de faire l’amour… sachez que vous n’êtes pas la seule. Des chercheurs scientifiques ont confirmé cela :
- Chez des femmes sans désir d’enfant et utilisant des moyens de contraception non hormonaux (DIU cuivre et ligature des trompes) (car la contraception hormonale bloque l’ovulation) : les rapports sexuels étaient 24% plus nombreux pendant la période fertile définie comme 5 jours avant l’ovulation et un jour après, l’ovulation étant pistée par des tests urinaires quotidiens. Source : On the frequency of intercourse around ovulation: evidence for biological influences, étude américaine réalisée en 2004, sur 68 femmes, 171 cycles, par le Dr. Wilcox.
- Depuis, une étude a prouvé l’influence des facteurs biologiques hormonaux sur le désir sexuel : effets positifs sur le désir des œstrogènes (tiens, l’hormone de la phase pré-ovulatoire) et effets négatifs de la progestérone (oh, l’hormone de la phase post-ovulatoire). Source : Hormonal predictors of sexual motivation in natural menstrual cycles, étude réalisée en 2013 par Roney & Simmons.
C’est ainsi que – contrairement à tout ce qu’on aurait pu penser 😉 – les méthodes naturelles font de nous des vraies bêtes de sexe. Car l’union, open bar en période infertile post-ovulatoire i.e. sous l’emprise de la progestérone, il faut la créer de toutes pièces ! Des bêtes de sexe j’ai dit, pas des bêtes. Eh oui, là résident de grandes richesses : les hormones ne sont pas les seules à influencer notre désir ; le coït (du latin encore ! coitus = union) en période infertile est fécond de 1000 autres manières ; l’homo sapiens n’est définitivement pas un animal comme les autres.
♀❤♂
Personnellement, j’ai remarqué un pic de libido aussi en période infertile post-ovulatoire, qui semble présent aussi chez beaucoup de femmes. Cela est pour moi une preuve, que la sexualité humaine n’est pas simplement là pour la reproduction mais aussi pour l’union des fluides des êtres. A observer en direct chez vous… selon aussi où en est de sa vie de femme (désir d’enfant ou non…).
Moi j’ai du désir à peu près n’importe quand même pendant mes règles.. Un peu comme Noémie finalement.