Mon parcours vers la contraception naturelle
Julie, à 28 ans, mariée et sans enfants, partage son expérience et ses convictions sur la contraception.
La contraception naturelle : mon choix initial
Lorsque j’ai ressenti le besoin d’une contraception, ma priorité était de garder les choses sous contrôle. Comme de nombreuses jeunes femmes, la peur de la grossesse non désirée était omniprésente. Par conséquent, ma seconde priorité était de trouver une méthode qui me permettrait de rester fidèle à moi-même tout en partageant ma vie avec l’homme que j’aime.
À l’adolescence, j’avais brièvement testé une pilule à cause de micro-kystes, mais les effets secondaires ont été dévastateurs : douleurs thoraciques, gonflements des mollets, crampes, et de sévères migraines qui m’ont forcée à arrêter. J’ai réalisé qu’une pilule n’est pas simplement un médicament : elle contient des hormones synthétiques qui perturbent un équilibre fragile. Ceci m’a conduite à me renseigner davantage au-delà des discours habituels.
J’ai compris que mes hormones naturelles sont essentielles à mon équilibre et à mon identité.
Éviter le piège de la féminité artificielle
Plusieurs années plus tard, lorsque ma nouvelle gynécologue m’a re-proposé la contraception hormonale, je me suis demandé quel impact cela aurait sur la qualité de mon mariage. J’étais consciente que booster mon corps avec des hormones étrangères serait courir vers un cercle vicieux de déséquilibre. J’avais vu ma mère vivre sous pilule toute sa vie, jusqu’à ce qu’un cancer féminin fasse son apparition. La pilule, remplacée ensuite par des bloqueurs hormonaux, avait rendu son corps féminin totalement dépendant et déséquilibré par la chimie.
Ce type de féminité artificielle ne me semblait pas positif. Cela laissait supposer qu’une vie simplifiée était synonyme d’un piège à vie pour la femme.
Opter pour un équilibre naturel ?
Je me suis penchée sur mes priorités comme de nombreuses femmes. Mon but n’était pas d’obtenir « la liberté totale » tant vantée par les partisans des hormones synthétiques. Mon souhait était de conserver le corps que j’ai toujours connu et dans lequel je me sens bien.
Cette réflexion a aussi écarté l’idée d’un DIU en cuivre, qui ne me semblait pas correspondre à une approche naturelle et douce. Utiliser un objet métallique dans mon intimité ne faisait pas écho à mon idée d’harmonie féminine.
Découverte de la contraception naturelle
En discutant avec ma famille, j’ai découvert que plusieurs proches avaient opté pour une méthode de contraception naturelle fondée sur des principes scientifiques, car ils étaient incommodés par les méthodes médicalisées. Ces méthodes existent en France depuis les années 1970, mais, faute de bénéfices pour les laboratoires, elles n’ont jamais été véritablement popularisées.
Parmi ces méthodes, la méthode sympto-thermique, souvent confondue avec la méthode Ogino, offre une efficacité comparable à celle des meilleures pilules. Au lieu de bloquer le cycle naturel, cette méthode enseigne au couple à le comprendre et à l’utiliser à son avantage.
Un double bénéfice
Cette approche ressemble plus à un engagement respectueux envers le corps féminin. Elle assure une efficacité contraceptive tout en favorisant une meilleure compréhension de son corps, le cycle étant perçu non pas comme une contrainte, mais comme un aspect normal de la santé.
Une expérience épanouissante
Être en mesure de comprendre son corps et de ne pas dépendre de dispositifs médicaux pour aimer est profondément libérateur. Une femme qui maîtrise son cycle menstruel ne doit plus craindre sa fertilité. Avec une formation adéquate, chaque femme peut décrypter son cycle, car il est tout à fait compréhensible.
Cette méthode, loin de s’adresser uniquement aux couples établis, est accessible à toutes. Elle repose sur deux éléments fondamentaux : la rigueur de la formation et l’implication personnelle.
Mon bilan positif
À 28 ans, après six ans de pratique, je n’ai pas été enceinte malgré des choix délibérés, car nous souhaitons attendre avant d’avoir des enfants pour développer nos projets personnels, y compris mon engagement à plein temps dans des conférences sur cette méthode qui favorise la santé des femmes.
En termes de cycle, je peux rassurer sur la période fertile : loin d’être un fardeau, elle peut s’avérer être un moment de connexion profonde entre le couple si l’on ne se fixe pas de barrières artificielles. Un cycle naturel apporte des variations de sensations et désirs au sein du couple, rendant l’expérience intime plus riche.
Ma capacité à écouter mes ressentis et à dialoguer au sein de ma relation a été renforcée, apportant une harmonie précieuse à notre vie de couple, où chacun peut réellement s’exprimer et vivre des moments de tendresse et de complicité.
Ensemble, nous créons notre bonheur et notre équilibre, grâce à une compréhension partagée des cycles, et c’est peut-être cela l’amour : forger son monde commun en toute beauté.
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