Les méthodes de contraception naturelles : une question d’actualité
À une époque où l’on valorise le bio, les huiles essentielles, la consommation locale, ainsi que d’autres modes de vie éthiques tels que le slow fashion et le slow sex, une question pertinente émerge de plus en plus : Peut-on utiliser des méthodes de contraception naturelles ? Est-il envisageable de gérer les naissances de manière naturelle ? Comment une femme peut-elle comprendre et gérer sa fertilité tout en respectant la nature et sa propre nature ?
Qu’entend-on par « naturel »?
Cela soulève encore une autre interrogation : qu’est-ce que « naturel » ? Chacune peut avoir sa propre interprétation. On pourrait évoquer l’idée de « laisser faire la nature », mais compte tenu des instincts de survie de notre espèce et de ses désirs sexuels, sans parler de la contraception en elle-même, nous allons écarter cette option.
D’un autre côté, l’abstinence est la seule méthode contraceptive qui garantit une efficacité de 100 %. Reste à savoir si cette approche peut réellement être qualifiée de naturelle.
Des méthodes sans effets secondaires
Pour rester cohérent avec l’esprit de ce blog, définissons comme naturels les moyens de contraception non invasifs et sans effets secondaires, qui respectent l’anatomie et la physiologie naturelle des partenaires, notamment en tenant compte du cycle menstruel féminin.
À écarter donc : les pilules, les patchs, les injections hormonales (même celles contenant des hormones dites « naturelles »), le stérilet ou DIU, et même la pilule du lendemain, ou encore les méthodes de stérilisation (masculine ou féminine), et les potions anciennes controversées.
Contraception par méthodes barrières
Il y a bien sûr les méthodes barrières. Pour les hommes, le préservatif est bien connu et peut être choisi en latex naturel ou bio. Les spermicides, bien que limités dans leur efficacité, sont également à considérer. Du côté des femmes, le préservatif féminin, moins courant, ainsi que le diaphragm peuvent être utilisés, bien qu’ils introduisent un élément artificiel dans l’intimité du couple, ce qui soulève de nouveaux débats.
La connaissance de la fertilité
Concentrons-nous sur des méthodes naturelles qui reposent sur une meilleure connaissance de la fertilité. Souvent désignées par l’acronyme FABM (Fertility Awareness Based Methods), ces approches ne constituent pas une contraception au sens strict, mais permettent d’identifier les périodes fertiles. Grâce à ces méthodes, les couples peuvent pratiquer une abstinence périodique, tout en étant informés de leur cycle.
Ces méthodes, développées au cours des 50 dernières années, dépendent de l’observation de divers symptômes de fertilité. Il existe des méthodes basées sur l’observation de la glaire cervicale, d’autres sur la prise quotidienne de température, et celles qui combinent les deux. Certaines techniques, utilisant la détection hormonale dans les urines, nécessitent une utilisation prudente, tandis que les méthodes d’auto-observation permettent d’identifier précisément les périodes de fertilité.
Réflexion autour de la sexualité et de la nature
Pour conclure, je vous invite à méditer sur deux questions ouvertes : 1) Est-il naturel de recueillir des spermatozoïdes vivants dans un préservatif afin de les empêcher de progresser ? 2) Est-il vraiment naturel (et durable) de s’abstenir de rapports pendant la période de fertilité, surtout quand la femme ressent le plus de désir ?